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La nation et le libéralisme

Mon bon ami Le Petit Émerillon a écrit une série de billets qui ont suscité quelques réactions. Il évoque notamment mon commentaire sur l'affirmation identitaire renforcée par un discours inspiré de Ronald Reagan et Margaret Thatcher(quoique je n'ai pas mentionné explicitement Reagan dans le commentaire).

Tout comme moi, il se demande pourquoi la promotion et l'affirmation de l'identité Québécoise doit nécessairement passer par une attitude défensive. À la fin de son commentaire, il se demande qui, entre moi et les nationalistes radicaux, est vraiment le plus fier d'être Québécois ; ceux qui sont confiants que les Québécois «les outils, la capacité et les avantages nécessaire pour compétitionner dans l’arène des grands et soutirer plus que sa juste part du butin» ou ceux qui croient que rien ne serait possible sans des digues protectrices.

Néanmoins, il affirme que mon idée de mélanger le discours libéral à la réalisation d'une identité Québécoise confiante et innovatrice est difficile à accomplir au Québec puisqu'on n'aperçoit le même épuisement à l'égard de l'État qu'on avait en Angleterre quand Thatcher est arrivée. Je suis personellement en désaccord(je dois bien défendre mes idées) en me basant sur Ronald Reagan et Barry Goldwater :
  1. Barry Goldwater s'est présenté en 1964 à la présidence avec l'appui d'une fraction de son parti qui représentait une part critique de l'électorat qui se sentait délaissé par l'establishment républicain de la Nouvelle-Angleterre. Considéré comme un libertarien aux États-Unis, Goldwater mélangeait la défense de l'idée de la liberté (le rêve américain selon lui) à la liberté économique, la défense des droits de propriété et la vigilance contre le communisme. Il a perdu magistralement, mais il a énergisé ce segment de l'électorat avec ce discours qui fera élire Ronald Reagan en 1980. Comme disait George Will, on a fini « de compter les votes de l'élection de 1964 en 1980 et c'est Goldwater qui a gagné».
  2. Ronald Reagan a pris le pouvoir alors que l'État providence n'était que petit relativement aux autres pays de l'OCDE(c'est un bon point de comparaison). L'infrastructure conservatrice (avec le National Review et cie en tête) a contribué magnifiquement à rallier une masse critique d'appui au conservatisme que Reagan incarnait.

Comme je l'argumentais, il existe une masse critique de gens en faveur de réformes assez radicales comme le privé en santé, la privatisation de la Société des Alcools, l'élimination du corporate welfare etc. Il suffit d'avoir une infrastructure qui est capable d'activer cette masse critique. Je pense toujours que ce que j'affirmais dans mon billet sur l'identité Québécoise.

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Je vous félicite de toujours avoir ce feu sacré pour la province de Québec car c'est loin d'être évident.

Ici, notre paranoia collective, c'est de perdre nos institutions si on laisse jouer librement le privé sur la glace du public.

Tout semble relié à la langue je crois et qu'est-ce qu'on ne serait pas prêt à sacrifier pour qu'elle survive à tout prix au dépend de notre propre survie individuelle.

Salutations cordiales,

Tym Machine

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Vincent Geloso

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