dimanche 31 août 2008

Sauver l'environnement : charger le vrai prix pour commencer

Mon ami et complice de mauvais coups, Bryan Breguet et moi plaidons depuis des années pour hausser les frais d'électricité (quitte à libéraliser le secteur dans mon cas) pour réfleter le vrai prix de l'électricité chez les consommateurs au lieu d'avoir des bas prix artificiels. C'est pas populaire du tout et on s'époumonne à le dire. C'est dur d'expliquer aux gens comment des vrais prix peuvent génerer plus d'efficacité (donc moins de gaspillage). Toutefois, l'économiste Lynne Kiesling l'explique de manière que les même les plus attardés peuvent comprendre :

(...)most people fail to realize that the abysmal job we do of pricing electricity contributes substantially to our energy use. The only resources that are priced as badly as electricity in our economy are highways and water.Retail competition and choice for consumers would increase the offering of time-differentiated dynamic pricing, which shifts resource and electricity use across time. Research shows that this promotes conservation and more efficient use of electricity, increases offerings of green power to consumers who want to choose a green power option, and increases the incentives to develop and adopt technologies, such as price-responsive appliances, that enable private individuals to control their own energy use.

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Africa's Crackberry

Je suis coincé avec un blackberry que je surnomme amicalement un «crackberry» pour des raisons à ne pas partager publiquement. Néanmoins, sur mon cellulaire je suis capable de communiquer avec des gens pour coordonner mon déménagement ou obtenir des informations sur des événements qui se produisent. J'accumule donc des informations grâce à mon «crackberry».

Mais avez-vous déjà considéré que le cellulaire pourrait être un programme de réduction de pauvreté qui ne nécessite aucun gouvernement? Le cellulaire en Afrique permet à des gens de communiquer entre eux l'information nécessaire pour accomplir des transactions à un coût ridiculement petit. Il est maintenant possible pour un charcutier du Kenya d'obtenir de la viande exactement quand il a besoin car il a communiqué en avance avec un éleveur qui lui n'a pas besoin de perdre des heures pour trouver un client puisqu'ils viennent directement à lui.

Quand je travaillais au Hudson Institute à Washington, nous avions organisé une conférence sur les Promesses du Millénaire et l'économiste William Easterly (auteur de Elusive Quest for Growth et The White man's burden) soulignait que grâce au marché - parce que les compagnies de téléphone le font pour faire un profit - permettent aux plus pauvres d'avoir accès à des services financiers plus facilement notamment le microcrédit et des prêts plus considérables ce qui permet l'utilisation de capitaux pour l'investissement.

L'économiste Jeffrey Sachs abonde dans la même direction cette semaine dans un de ses articles (Sachs est souvent en désaccord avec Easterly) lorsqu'il mentionne que le cellulaire est un programme de réduction de la pauvreté des plus efficaces en Afrique. Peut t'on vraiment dire que le marché n'aide pas les plus pauvres?

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samedi 30 août 2008

Religion aux États-Unis (D): La sécularité et la diversité religieuse

On pense souvent comme je l'ai mentionné dans ma série de billets sur les États-Unis que ceux-ci sont un lieu où la religion est le créneau de la droite (ce qui n'est pas le cas), où la spiritualité religieuse est un affaire dogmatique(ce qui n'est pas le cas) et où la politique et la religion se mêlent gaiement (ce qui n'est pas le cas).
Le dernier mythe est peut-être le plus pernicieux et persistent d'entre tous. Il implique - de manière cachée à mon avis - que toute la politique tourne autour des WASP (white anglo-saxon protestant) comme si il s'agissait de la seule religion présente aux États-Unis. Néanmoins, comme les commentaires que j'ai fait récemment, le portrait religieux américain est considérablement complexe, diversifiée et dynamique (considérant que beaucoup changent de confession au cours de leur vie).
En fait, quelque chose que peu de gens savent c'est que les États-Unis sont dôtés d'une des constitutions les plus séculaires au monde grâce au Virginia Status on Religious Freedom écrit par Thomas Jefferson. C'est aussi pour cela que les États-Unis ont un résultat supérieur à la France en termes de libertés religieuses.
Certains voient la religion aux États-Unis comme l'expression d'une société ultrapuritaine. Mais au contraire, le fait que les gens forcent les religions à se compétionner des croyants les forcent à mettre de côté des éléments absurdes de leur écrits (whatever) divins. C'est justement cette diversité qui fait tout le caractère des États-Unis, c'est-à-dire le caractère d'une démocratie libérale.
En ayant des institutions constitutionelles si fortes qui permettent une vie religieuse vibrante sans menacer la sécularité visée, les États-Unis ont dévelopés une grande mosaïque religieuse qui n'a pas eu besoin d'aide explicite et massive de la part de l'État.
Dites ce que vous voulez, mais le caractère religieux aux États-Unis est clairement le meilleur exemple de protection de la sécularité des institutions.

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jeudi 28 août 2008

Religion aux États-Unis(C) : Religion et comportements politiques

Alors, on va encore péter la bulle des antiaméricains primaires qui consomme ce prêt-à-penser réchauffé au micro-ondes. Les croyants Américains sont beaucoup plus complexes sur le plan des comportements politiques qu'on l'imagine.

En fait, on s'imagine que les Américains mélangent agréement la vie politique et la vie religieuse. Il est vrai qu'on a des hommes religieux dans la vie politique, mais le mélange des deux vies est plus différent qu'on imagine. La moitié des conservateurs (même les conservateurs de gauche qui sont socialement conservateurs) sont fortement en faveur de la division entre l'État et la religion.

En fait, on a - depuis les années 1980 et 1990 - considéré que les religieux avaient fait un «takeover du parti républicain» et que c'était toléré par la population religieuse. En fait, comme je l'ai démontré, la religion aux États-Unis se déplace significativement à gauche. D'ailleurs, c'est probablement en réaction aux comportements de certains groupes religieux au sein du parti républicain que de plus en plus de croyants trouvent que la religion a trop d'influence au parti Républicain. Ce qui indique une réticence à l'idée de trop mélanger la spiritualité (et l'organisation institutionelle de celle-ci) et l'État.

Par ailleurs, quant aux opinions politiques on voit des données produites par le PEW centre qui démontre certaines choses auxquelles on ne s'attend pas nécessairement. Par exemple, un tiers(33% exactement) des évangélistes sont relativement en faveur de l'avortement. Les Églises protestantes sont massivement en faveur de l'avortement (légal ou partiellement légal) à 62%. Les Catholiques sont quant à eux divisés assez également. Les musulmans sont divisés également sur la question. L'homosexualité est assez toléré, même chez les Catholiques.

Mais ce qui est le plus étonnant, c'est l'opinion des groupes religieux quant à l'implication de l'État dans la moralité. Chez les évangélistes (qu'on aime tant démoniser), 50% sont d'avis que l'État s'implique pas assez dans la moralité des gens contre 41%. Dans les églises protestantes, on trouve que l'État joue trop dans la moralité individuelle (58% vs 33%). Même chez les Catholiques, on trouve que l'État en fait trop même si c'est une moins grande majorité. Finalement, seuls les juifs et les mormons sont d'avis que les États-Unis ne s'impliquent pas assez sur la scéne internationale (politique étrangère, pas liée à l'environnement) et les autres groupes religieux demandent tous que l'État se préoccupe des États-Unis.

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mercredi 27 août 2008

Religion aux États-Unis(B) : Les fidèles infidèle

Puisque j'ai commencé hier en critiquant cette croyance que les groupes religieux sont de droite quand on devrait parler de «gauche religieuse». Maintenant, parlons de la foi des Américains sans égard à leurs positions politiques.

On s'imagine souvent, avec peu de sophistication intellectuelle, que les Américains vont massivement à l'Église et que toute leur vie tourne autour de Dieu (où peu importe quelle force personelle ou impersonelle ils croient). Mais saviez-vous que 7.3% des enfants Américains sont nés dans des familles non-affiliés et semblent rester à près de 50% «fidèle» dans à ce groupe? À ce groupe se joint 13 % d'Américains qui changent de foi au cours de leur vie. Les non-affiliés - composés à 1.6% d'athées et 2.4% d'agnostiques - sont le quatrième groupe religieux en importance avec 16% de la population (troisième si on divise les églises protestantes traditionelles en les différentes confessions). Ce sont aussi les 18-29 ans qui sont la principale composante des non-affiliés.

Mais, ce qui est encore plus fascinant c'est que 44% des Américains changent de foi religieuse au cours de leur vie. Cela descend à 28% si on exclut les changements au sein des églises protestantes(méthodistes, baptistes, prébystériennes). Mais cela indique que les Américains sont des «consommateurs» de religion qui changent leur foi en fonction des «besoins spirituels». En fait, les Américains sont plus susceptibles de changer de foi religieuse que de changer d'affiliation politique. Par ailleurs, si on exclut les changements démographiques dans lequel on compte l'afflux massif d'hispanophones catholiques (très fidèles), le taux de fidelité des Américains natifs est encore plus bas. Les bhouddistes aussi sont un bon exemple, un quart des rangs bhouddistes sont «asiatiques», le reste sont des natifs américains blancs.
Voilà, maintenant vous en savez assez pour ne pas dire de bêtises sur la religion aux États-Unis (et y'a plus à venir encore)

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mardi 26 août 2008

Michelle Obama : Pas la première dame noire...

Richard Hétu pense que Michelle Obama pourrait être la première dame des États-Unis à être noire. Il se trompe, il devrait plutôt dire la première dame officielle à être noire. Une bonne appréciation de l'histoire Américaine et une connaissance particulière de Thomas Jefferson (le troisième président) nous permet de comprendre la distinction que je fais.

Thomas Jefferson, suite au décès de sa femme Martha, a été impliqué dans une relation amoureuse avec son esclave Sally Hemmings - une noire. Il est d'ailleurs qu'il aurait eu au moins un enfant avec elle, l'histoire aurait toutefois été gardée au silence par Jefferson malgré que c'était rendu du domaine public.

Donc, Michelle Obama ne sera pas la première dame noire des États-Unis, Sally Hemmings l'était. D'ailleurs pour plus d'information sur le sujet, je vous recommande Thomas Jefferson : Author of America par Christopher Hitchens.

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La religion aux États-Unis : La majorité des groupes religieux sont démocrates

Je ne fais pas une farce ici, la majorité des groupes religieux aux États-Unis sont plus démocrates que Républicains et ce dans une vaste majorité. Les Républicains n'ont qu'une majorité écrasante chez les évangélistes(26.3%) et les mormons(1.7%), tous les autres groupes religieux ont une tendance démocrate plus forte. Les catholiques sont plus démocrates que républicains et forment un groupe religieux de presque aussi grande importance que les évangélistes(23.9%). Les églises chrétiennes plus traditionelles (méthodistes, luthériens etc.) sont elles aussi plus démocrate que républicain(43% vs 41%) même si plus de ces croyants s'affirment clairement républicains que démocrates(31% vs 29%).


Dur à croire, mais c'est le cas. Alors voilà, c'était un mythe sur la religion aux États-Unis, alors arrêtez de me parler de la droite religieuse.








Religious Affialiations in the United States and Party Affiliations

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lundi 25 août 2008

Protectionnist-Protectionnist(bis) in '08!

John McCain a défendu le libre-échange partout où il le pouvait. Il est venu à Ottawa pour vanter les progrés accomplis sous l'accord de libre-échange de l'Amérique du Nord. Il a été en Colombie défendre l'accord de libre-échange signé avec Alvaro Uribe - le populaire président du pays. Il est tellement un fervent partisan du libre échange qu'il a fait une annonce en espagnol en défense de l'accord avec la Colombie.

Le colitiser de Barack Obama lui non plus n'a pas un bilan pro libre-échange reluisant, il est en fait controversé. Aprés tout, comment peut t'on clâmer être un «expert» en relations internationales sans comprendre la dynamique de l'économie internationale?


Go Cheerleaders, cheer for those who protect the fatcats...

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Le diable est dans la cabane...

Je finis présentement un baccalauréat en économie et politique et j'entend continuer mes études dans des champs liés de très près à la science économique. C'est pourquoi je trouve plaisant d'apprendre que tout ce que j'ai appris (et ce que j'apprendrai) en économie serait quelque chose d'assez similaire à la lecture de la Bible de Satan (lire : manuel de principes d'économie) :

Here we are, in full planetary emergency, a time when we need new young graduates with a realistic understanding of what is wrong with the world, with skills that will help humanity chart a new course. And what do economics departments aspire to churn out? Individuals trained to not recognize symptoms of impending collapse, trained to ignore appalling inequality, trained to celebrate profligate waste, trained to be closed-minded and unwilling to engage with different disciplines.

J'aimerai par ailleurs mentionner que je ne met pas des chatons dans l'eau bouillante pour les manger. Par contre, je me tiens avec un gars qui lui est vraiment la réincarnation du diable. Oui-oui, il fait un doctorat en économie à l'Université de la Colombie-Britannique, allez lui demander si il a un crucifix renversé dans son appartement.

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dimanche 24 août 2008

Quel modèle?

Gilles Duceppe se porte à la défense du modèle Québécois contre la «droite» représentée par le gouvernement Harper. De quel modèle parle t'il?

De quel modèle Gilles Duceppe parle t'il? Et si c'était vraiment un modèle, voudriez vous le défendre? Mais venant d'un ancien trotskyste de la Confédération des Syndicats Nationaux et du Parti Marxiste-Léniniste, je sais pas à quoi j'aurai dû m'attendre.

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samedi 23 août 2008

Fiscalité des entreprises

Bon, j'ai terminé mon appartement. Je peux recommencer à blogger activement. J'ai d'ailleurs décidé de revenir pour questionner une affirmation qui m'a été faite par un ancien collégue de l'Action démocratique. Selon ce dernier, les taux d'imposition sur les entreprises augmentent régulièrement et il existerait une tendance à hausser les taux d'imposition sur les bénéfices des sociétés. En réponse, je lui ai dit que le contraire était vrai. J'ai même ajouté que les revenus fiscaux de la taxation des entreprises en pourcentage du PIB augmente malgré que les taux augmentent. Alors pour compléter la discussion, voici des graphiques

Via le Heartland Institute


Via le Australian Treasury Department


Le pire dans tout ca, c'est que j'avais des tableaux nettement plus charmants. Néanmoins, quand on google « corporate tax rates» les tableaux présentés ici sont sur la première page de la section image. L'information est disponible assez facilement en plus...

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mardi 19 août 2008

Déménagement

Vous devrez m'excuser d'être si inactif pour le mois d'Août, mais je suis présentement en train de déménager vers mon nouvel appartement et je suis complétement dans les boîtes, je suis donc sur le ralenti. Toutefois, tout devrait rentrer dans l'ordre d'ici le 25 Août.

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vendredi 15 août 2008

Une image et milles mots

Voici l'image, je vous laisse lire les milles mots sur Barack Obama et son plan fiscal :

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La torture n'est pas un outil

Je parlais avec un bon ami à moi et la discussion a embarqué sur le sujet de la torture. Ma position passionnée sur la question a pris cet ami par suprise. Pour plusieurs, un «méchant droitiste» comme moi doit être un partisan de la torture. Toutefois, ce n'est pas le cas puisque je suis ouvertement oppposé à la torture pour une multitude de raisons pratiques, mais aussi pour une raison purement idéologique:
Une démocratie libérale, en lutte contre des idéologies liberticides, ne doit surtout pas abandonner les piliers de la dignité humaine et des libertés individuelles qui en sont le fondement. Pervertir l'essence même d'une démocratie libérale en permettant la torture - sous n'importe quelle forme - c'est rejetter ce qui nous distingue de ceux que nous combattons.

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jeudi 14 août 2008

Pourquoi on téléphone pas la police...

Par ailleurs, quand des activistes invitent des gens à débattre et que Vincent Geloso ou un autre abruti se pointe, c'est assez rare que les organisateurs/trices appellent la SQ.

C'est peut-être parce que j'attaque pas mes adversaires avec de la bouette comme les gens de l'ASSÉ l'ont fait avec l'ancien président de la FEUQ?

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L'Éthanul

Mauvais pour les contribuables, mauvais pour l'environnement, mauvais pour les pauvres, Éthanul est un cadeau pour les riches agriculteurs qui n'ont pas besoin de subventions(mais qui aiment se baigner dans l'argent des contribuables). Par ailleurs, l'éthanol utilise 29% plus d'énergie que ce qu'elle génère...



Mais ca n'empêche le lobby d'éthanul de menacer ceux qui les critique...

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Ouais, j'aime les «sweatshops»!

Eh oui, je me confesse; je les aime. En fait, je ne les aime pas en eux mêmes, je les préfère aux alternatives en place. Les «méchantes» corporations en fait paient plus que la moyenne nationale. C'est-à-dire que c'est sûr que c'est pas les emplois les plus gratifiants, mais ils sont préférables aux alternatives et sont les premières marches de l'escalier de la prospérité.

Comme on voit, les méchantes corporations paient plus que le salaire moyen national (graphique 1) dans les pays en développement(peu importe le nombre d'heures travaillées) en particulier celles contre qui on a la majorité des manifestations aux États-Unis(graphique 2):


On repassera l'accusation d'exploitation corporative des masses...c'est plus les pauvres qui exploitent les consommateurs riches qui leur donnent leur argent dont ils vont se servir pour s'enrichir, partir leurs entreprises et envoyer leurs enfants à l'école au lieu de les faire travailler (oui-oui, le travail des enfants a diminué considérablement en l'espace de quelques années)

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mercredi 13 août 2008

Éconolympique

Le Canada gagnera 13 médailles ... selon un modèle économique d'un professeur de l'Université Darthmouth. Le modèle serait 96% précis dans les précédentes prédictions, le Canada sera t'il dans le 4% d'erreurs puisqu'on a pas encore remporté une seule médaille.

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C'est comment tu taxes qui compte!

Je ne dis rien de neuf pour ceux dans les couloirs des départements d'économie, mais il est mieux de taxer la consommation et réduire l'impôt des entreprises pour financer les activités de l'État - tant et aussi longtemps qu'elles sont bien conçues!
La taille de l'État n'est pas une variable significative dans la création de richesse, c'est comment l'État se finance. Si il se finance de la poche des impôts sur le bénéfice des sociétés, il réduit le stock de capital, les extrants et les salaires. Il est donc tout simplement plus équitable et efficace de mettre l'accent sur la taxation de la consommation.
Je sais que j'invente rien, mais c'est comme il faut toujours se répéter au Québec...

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Pour qui se prend t'il?

Depuis le début de la campagne présidentielle, j'étais partisan du sénateur de l'Arizona, mais j'ai désenchanté suite à son changement de position sur la torture et le changement de ton sur l'immigration. Je me suis permis de souligner ses mauvais coups et ceux de Barack Obama comme leurs bons coups (notamment Obama sur le congé fiscal sur l'essence qui s'est refusé au populisme).

Je pense que cette attitude est peut-être celle d'un pundit indépendent, pas celle d'un journaliste, mais au moins capable de ne pas faire de la partisanerie sans cesse. C'est peut-être aussi pour cela que cette citation de Richard Hétu me fait particuliérement chier :

Depuis le début de la crise, le sénateur républicain parle haut et fort, s’exprimant au nom de la nation américaine - «Nous sommes tous Géorgiens aujourd’hui», a-t-il fameusement dit - et éclipsant le chef actuel de la Maison-Blanche. Certains le trouvent présomptueux. Pour qui se prend-il? Le président des États-Unis?

Richard Hétu se prend pour qui? Un journaliste? J'ai plus le sentiment de lire un pundit comme moi, mais avec un opinion clairement pris pour Obama!
H/T : El Magico

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dimanche 10 août 2008

Au revoir religion de l'amour et de la paix...

Au revoir religion de l'amour et de la paix...

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John Edwards: Priceless...

John Edwards a reconnu avoir trompé sa femme. Il n'a pas reconnu avoir eu un enfant illégitime avec Rielle Hunter, sa maîtresse. Néanmoins, ce qui est tout à fait ironique c'est qu'en 2007, John Edwards a été le récipiendaire du Father of the Year Award. . . Heureusement qu'on ne lui a pas offer le Husband of the Year Award

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vendredi 8 août 2008

La nation et le libéralisme

Mon bon ami Le Petit Émerillon a écrit une série de billets qui ont suscité quelques réactions. Il évoque notamment mon commentaire sur l'affirmation identitaire renforcée par un discours inspiré de Ronald Reagan et Margaret Thatcher(quoique je n'ai pas mentionné explicitement Reagan dans le commentaire).

Tout comme moi, il se demande pourquoi la promotion et l'affirmation de l'identité Québécoise doit nécessairement passer par une attitude défensive. À la fin de son commentaire, il se demande qui, entre moi et les nationalistes radicaux, est vraiment le plus fier d'être Québécois ; ceux qui sont confiants que les Québécois «les outils, la capacité et les avantages nécessaire pour compétitionner dans l’arène des grands et soutirer plus que sa juste part du butin» ou ceux qui croient que rien ne serait possible sans des digues protectrices.

Néanmoins, il affirme que mon idée de mélanger le discours libéral à la réalisation d'une identité Québécoise confiante et innovatrice est difficile à accomplir au Québec puisqu'on n'aperçoit le même épuisement à l'égard de l'État qu'on avait en Angleterre quand Thatcher est arrivée. Je suis personellement en désaccord(je dois bien défendre mes idées) en me basant sur Ronald Reagan et Barry Goldwater :
  1. Barry Goldwater s'est présenté en 1964 à la présidence avec l'appui d'une fraction de son parti qui représentait une part critique de l'électorat qui se sentait délaissé par l'establishment républicain de la Nouvelle-Angleterre. Considéré comme un libertarien aux États-Unis, Goldwater mélangeait la défense de l'idée de la liberté (le rêve américain selon lui) à la liberté économique, la défense des droits de propriété et la vigilance contre le communisme. Il a perdu magistralement, mais il a énergisé ce segment de l'électorat avec ce discours qui fera élire Ronald Reagan en 1980. Comme disait George Will, on a fini « de compter les votes de l'élection de 1964 en 1980 et c'est Goldwater qui a gagné».
  2. Ronald Reagan a pris le pouvoir alors que l'État providence n'était que petit relativement aux autres pays de l'OCDE(c'est un bon point de comparaison). L'infrastructure conservatrice (avec le National Review et cie en tête) a contribué magnifiquement à rallier une masse critique d'appui au conservatisme que Reagan incarnait.

Comme je l'argumentais, il existe une masse critique de gens en faveur de réformes assez radicales comme le privé en santé, la privatisation de la Société des Alcools, l'élimination du corporate welfare etc. Il suffit d'avoir une infrastructure qui est capable d'activer cette masse critique. Je pense toujours que ce que j'affirmais dans mon billet sur l'identité Québécoise.

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Ce qu'il faut se souvenir au sujet de la Chine

Personellement, je suis de ceux qui sont contents que certains chefs d'État ne participent pas aux jeux Olympiques(c'est d'ailleurs rare que les chefs d'États soient présents aux jeux olympiques - cette fois, je ne sais pas pourquoi mais tout le monde s'y attendait). Néanmoins, il faut faire attention de ne pas sombrer dans les attaques contre la Chine (comme Pierre Foglia l'a fait). James Dorn du Cato Institute exprime peut-être mieux que moi ce point :

"As the leader of the free world, President Bush should use the bully pulpit to remind leaders in China and elsewhere that basic human rights to life, liberty and property pre-exist the state, and that a just government's role is to safeguard those sacred rights. The best way to help China move toward a freer society is to continue on the path of economic engagement and not surrender to protectionist forces. The U.S. should practice what it preaches."

- James Dorn of the Cato Institute


Note aux lecteurs : Plus tard, je publierai des données sur l'évolution de la condition de vie en Chine (pas économique, uniquement la santé, le travail, l'éducation, l'espérance de vie etc.) pour démontrer que la Chine s'est améliorée sur plusieurs aspects humains malgré tout ce qu'on dit de négatif.

Abolir la Commission Canadienne du blé

J'admet ne jamais avoir été un partisan de la Commission Canadienne du Blé(CCB), mais l'étude publiée par Informa hier me donne raison. Elle démontre que celle-ci n'est pas seulement coercitive mais contribue aussi à empêcher les agriculteurs de blé et d'orge de saisir des opportunités lucratives.

  • La CCB met en marché le blé des agriculteurs (au lieu de laisser les agriculteurs le faire librement) comme vendeur unique promettant qu'ils seraient capables d'être des décideurs de prix au lieu d'être des preneurs à cause que la CCB contrôle 20% des exportations mondiales de blé(supposément) et ainsi bénéficier les agriculteurs
  • Toutefois, la CCB selon l'étude d'Informa n'a que 14.5% des exportations de blé et n'est qu'un preneur de prix. C'est encore pire pour l'orge où on parle de 11%.
  • Sans l'avantage de pouvoir contrôler partiellement les prix, la CCB fait assumer aux agriculteurs les coûts de l'administration et les désavantages associés au vendeur-unique (CCB)
  • Ce coût se chiffre entre 2.25 et 3 milliards de dollars canadiens sur les cinq derniéres années si on compare à ce qu'ils auraient pu faire dans un marché ouvert.

Je pense que c'est clair que la CCB a fait son temps...

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jeudi 7 août 2008

Livres à mon chevet

  1. On Classsical Economics(2006) de Thomas Sowell : Un ouvrage sur l'évolution de la pensée économique avec un accent particulier sur les économistes du 19éme siécle. La partie sur les perceptions des théories monétaires est particuliérement intéressante. Néanmoins ce livre est à lire uniquement pour les gens qui aiment l'économie (sans avoir besoin d'être un économiste.
  2. Nouvelle Histoire de France(1999) de Jacques Marseille : Oeuvre collosale(prés de 1200 pages) dont je me permet de sélectionner certains chapitres qui m'intéressent plus que d'autres.
  3. Les sentiments du capitalisme(2006) de Eva Illouz : Malgré quelques passages discutables, le livre de cette sociologue Israëlienne est tout de même fascinant puisqu'il étudie l'émergence des relations sociales en lien avec le systéme capitaliste. Selon celle-ci, le «capitalisme émotionnel» a permis une explosion de la réalisation de soi qui a généré l'émergence de nouvelles émotions complexes autrefois moins répandu.
  4. Thomas Jefferson : Author of America(2005) de Christopher Hitchens : Une biographique commenté magnifique du Président américain (ancien vice-président et secrétaire d'État) et de ses combats idéologiques avec les Hamiltoniens ainsi que la premiére guerre navale des États-Unis contre l'empire Ottoman( avez-vous déjà réflecho d'où provient le motto des marines américains From the halls of Montezuma to the shores of Tripoli ?)

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mercredi 6 août 2008

Le mythe de la Suéde

Mon ami Yanick Labrie avait déjà fait une partie du travail il y a plusieurs mois en publiant un article dans Le Devoir au sujet du mythe social-démocrate de la Suéde lorsqu'il disait que : .
Parmi les 50 plus grandes entreprises actives en Suède, aucune n'a vu le jour entre 1970 et 2000. Le nombre d'emplois total a crû de seulement 8% en Suède ces 30 dernières années, comparativement à 48% au Québec. En fait, il ne s'est créé aucun emploi net dans le secteur privé depuis le milieu du siècle dernier, même si la population de Suédois en âge de travailler s'est accrue d'environ un million de personnes (...) Au début des années 1990, la Suède se trouvait dans une impasse qui n'est pas sans rappeler la situation québécoise et canadienne de l'époque, en pire. Une grave crise économique a eu comme conséquences de faire chuter la production de 5%, de hausser le chômage de 8 points de pourcentage et d'augmenter la dette de 46% à 81% du PIB en quelques années. Du 4e rang des pays les plus riches au monde en 1970, la Suède a progressivement dégringolé jusqu'au 16e rang en 1995.
Ajoutant que les réformes de marché ont contribués à une reprise économique :
On a procédé à la déréglementation de plusieurs monopoles publics et d'autres industries sclérosées: les secteurs du transport aérien et ferroviaire, du taxi, de l'électricité, des télécommunications, des services postaux, de même que la vente au détail et la vente d'alcool ont tous été libéralisés à différents degrés. Cela a permis d'abaisser considérablement les coûts de ces services.(...)Au chapitre de la fiscalité, la décision récente d'abolir l'impôt sur la fortune est la dernière d'une série de réformes entamées dans les années 1990 et visant à réduire le fardeau fiscal des Suédois. Par ailleurs, la fiscalité des entreprises et du capital qu'elles investissent est parmi les plus faibles au monde, ce qui contribue à les rendre plus concurrentielles sur le marché international.
Maintenant, l'historien Suédois et auteur Johan Norberg nous
fait part de ce commentaire sur Reason.Tv

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La parodie de l'éthanol...

J'ai pas besoin de faire un exposé pour exprimer ce que ce clip exprime...

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The Métropolitain : La contribution des anglophones

L’été est normalement une saison politique assez calme. Les députés sont rentrés chez eux, les ministres n’annoncent pas de grand projets et le premier ministre fait quelques petites visites ici et là, mais rien de plus. C’est une saison du silence qu’on peut apprécier. Néanmoins, ce vide permet à des absurdités d’attirer l’attention des médias qui ne désirent que remplir leurs pages de journaux ou leurs temps d’antenne. Un exemple de ces absurdités est le cas de Paul McCartney.

Les ténors nationalistes avec Pierre Curzi, le député péquiste de Borduas, ont clamé que la présence de McCartney contribue à dénaturer l’histoire du Québec pendant qu’on fête le 400ème anniversaire de la ville de Québec. Tout cela parce que c’est un anglophone. Normalement, le déchirement de chemises n’aurait fait qu’un article dans une page perdue des journaux. Mais puisque c’est l’été, ce fut le grand sujet. L’absurdité de ces affirmations, qui auraient normalement été mise aux oubliettes, doit être démontré et je me porte volontaire pour le faire.

Si on fête cette année la fondation de la ville de Québec, on fête aussi la présence française en Amérique du Nord ainsi que l’histoire du Québec. C’est quelque chose qu’on peut célébrer avec fierté. Néanmoins, il y a un univers entre cela et qualifier la présence d’un anglophone aux festivités comme un geste de «colonisé qui rend sa pitance à la métropole». Oui, plusieurs anglophones méprisaient ouvertement les francophones et certains ont tout fait pour retarder l’émancipation de ceux-ci. Mais avant de cracher sur les anglophones, il serait plus juste de regarder l’histoire que les nationalistes aiment tant idolâtrer pour questionner quel part du blâme il faut allouer. La promotion d’une vision idyllique de la terre ainsi qu’une mentalité centré autour de l’agriculture n’est probablement pas une des actions les plus brillantes des nationalistes. Les francophones qui vivaient en région et qui vivaient de l’agriculture étaient systématiquement à la traîne des anglophones qui constituaient des vastes entreprises. On exhortait les francophones à ne pas aller vers les villes, ce certains firent. Il fallait rester dans les campagnes puisque les villes étaient un lieu de perdition pour l’âme humaine. Aujourd’hui, on renie les emplois dans les manufactures – ce qu’on trouvait dans les villes - mais la science économique nous enseigne que c’est le premier échelon de la croissance et de la prospérité.

Non seulement faut t’il arrêter de tout blâmer sur les anglais pour notre condition jusqu’au début des années 1960, mais il faut considérer l’idée que les anglais ont mis en place beaucoup des infrastructures économiques nécessaires à l’investissement au Québec.

Maurice Duplessis avait invité massivement les investisseurs Américains et anglophones à venir investir leur capital au Québec. On aime ridiculiser Duplessis comme un vieux ultramontain radical ou comme un vrai nationaliste dans l’âme, mais au final Duplessis avait permis une quantité phénoménale d’investissement privé dans le secteur de l’hydroélectricité. Il a fait de même dans le secteur minier. Même si on ne peut pas fermer les yeux sur sa néfaste politique à l’égard des agriculteurs(sans oublier la corruption), c’est tout de même son ouverture au capital étranger (lire : anglophone) qui a permis le développement d’une multitude d’infrastructures économiques. Et que dire des Irlandais et des Écossais qui sont venus massivement au Québec au 19ème siècle et qui se sont assez bien intégrés. Je ne cherche pas à dire que tout fut parfait et joli, je cherche à argumenter qu’on néglige la contribution économique des anglophones.

Dénigrez les anglophones tant que vous voulez, mais vous ne réalisez pas qu’ils ont -peu importe ce qu’ils ont fait de mal – contribué à l’histoire du Québec d’une manière positive. On fête le 400ème anniversaire de la première grande ville francophone ainsi que la capitale du Québec et vous trouvez qu’on occulte notre histoire? Vous ne comprenez juste pas l’histoire du Québec ou bien vous faites chercher de quoi vous chamailler.

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mardi 5 août 2008

Pleurez ou hausser les épaules

Pascal Lamy a misé gros en tentant un accord à l'OMC pour sauver Doha. Il a perdu son pari, mais l'accord proposé était un compromis peut-être trop gros qui n'aurait pas livré tant de résultats que promis.

Dani Rodrik de Harvard University semble être de cet avis. L'accord proposé était tristement faible, mais n'empêche qu'il est peut-être mieux que rien. Il faut aussi regarder les conséquences de l'échec des négociations.

Les défenseurs du libre-échange sont maintenant sur la défensive, plusieurs années ont déjà été perdues et je ne vois pas comment on pourrait atteindre un accord avant la fin du mandat de Pascal Lamy en 2009. On va donc perdre plus de temps. Il ne faut pas oublier tous les groupes d'intérêts qui se sentent plus fort maintenant, comme l'Union des Producteurs Agricoles. Essayez de défendre le libre-échange contre des adversaires revigorés...

Au final, devrions nous pleurer ou hausser les épaules?

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Comment on se "mondialise"?

Depuis quelques semaines, je me questionne quelles sont les forces de la mondialisation : les accords de libre-échange ou l'inventivité humaine. Premiérement, considérons la mondialisation comme un élargissement des marchés accessibles permettant ainsi plus de spécialisation grâce à la création de niches assez grandes pour exploiter un marché autrefois trop petit pour être profitable. Dans ce cas, ce qu'on cherche à savoir c'est :
  • Qu'est ce qui permet l'élargissement des marchés? Les accords de libre-échange ou l'inventivité de l'être qui permet de contourner des obstacles artificiels et naturels?
Autrefois je vous aurai répondu que c'est les accords de libre-échange et les nouvelles technologies. Mais aujourd'hui, je pense que c'est majoritairement les nouvelles technologies (i.e : innovation), voici mes instincts que je tente de quantifier dans un article que je suis présentement en train de rédiger avec un bon ami (je vous le donnerai en temps et lieu) :
  • Au cours du 19éme siécle, le coût de transporter des biens à travers les États-Unis a diminué considérablement grâce aux trains, aux navires à charbon et aux paquebots à coquebasse qui pouvait aisément remonter les courants intérieurs.
  • Toujours au cours du 19éme siécle, le prix de transporter des marchandises a chuté de moitié ou presque selon Phillipe Legrain dans Open World.
  • Au 20éme siécle, de nouvelles technologies ont permis des gains d'efficacité dans le transport maritime.
  • À la fin des années 1980 et 1990, la révolution des télécommunications a connecté tout le monde à un réseau d'information accessible à faible coût.
La monté des prix de l'essence contribue à faire grimper les coûts de transporter des marchandises par voie maritime et les coûts actuels ont l'effet d'un tariff de 9%. Si c'est le cas maintenant, imaginez en 1800 quand les navires prenaient des mois à traverser l'Atlantique! Mais, la débrouillardise de l'être humain permet de contourner ces obstacles. C'est cela qui me pousse à dire que l'internet a probablement plus contribué à la mondialisation que l'OMC ou la banque mondiale.

Malcom dans Jurassic Park disait "nature always finds its way", on pourrait paraphraser en disant "humans always find a way"

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Menteuse et voleuse?

André Pratte souléve des questions intéressantes au sujet de l'affaire Bernier-Couillard , mais il fait attention de ne pas répondre trop explicitement. Je vais reformuler ces questions en partant de l'hypothése suivante :
  • Bernier a été mis au courant du passé de son amante le 20 avril seulement et l'enquête du ministére des affaires étrangéres qui affirme que le ministre n'a jamais ouvert sa malette chez Julie Couillard est la pure vérité
Je pose la question suivante puisque nous ne savons toujours d'où proviennent les documents :
  • Julie Couillard a t'elle mentie à TVA, salissant ainsi la réputation de l'ancien ministre et a t'elle volée les documents dans la malette du ministre, violant ainsi la loi sur les documents secrets?
La question est lancée...

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lundi 4 août 2008

Obsession syndicale?

André Pratte croit que les jeunes libéraux ont une obsession avec les syndicats. Mais André Pratte a t'il une peur de la démocratie syndicale? Personellement, je vois pas l'obsession "anti-syndicale" de forcer des votes secrets et de permettre aux employés de choisir de s'affilier ou non.

C'est vraiment pas une question d'obsession, c'est une question de bon sens. Personne n'accepterait de voter pour un député à main levée, alors personne ne devrait être forcé de voter à main levée dans un syndicat.

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Indexer à l'IPC?

Les jeunes libéraux ont proposé de dégeler les frais de scolarité, un pas dans la bonne direction. Mais je préfére la déréglementation par département de maniére progressive(ex : science économique à l'université de Montréal charge 30% des coûts du département aux étudiants), mais c'est préférable à indexer à l'inflation comme l'ADQ le proposer. L'idée que l'aile jeunesse met de l'avant est tristement inadéquate pour régler le sous-financement des universités, pour améliorer la compétitivité de nos universités et pour améliorer la qualité de l'éducation ainsi que l'accessibilité.
  1. Indexer à l'IPC sans rattrapage ne régle pas le probléme crée il y a un peu plus d'une décennie lorsque le gel fut appliqué;
  2. Indexer à l'IPC sans déréglementer les frais ne régle pas le probléme d'inéquité entre les département. Pourquoi quelqu'un en médécine devrait payer le même montant qu'un individu en sociologie considérant les disparités dans les coûts de formation et dans les revenus futurs et cela ne suscitera aucunement les étudiants à percevoir l'éducation comme un investissement;
  3. Indexer à l'IPC n'est pas représentatif de ce que les universités doivent endosser comme coûts. Uniquement les facultés de médécine, d'ingénerie, de dentisterie et sciences pures doivent demander des investissements faramineux en technologies de pointe pour former les étudiants. L'IPC n'est définitivement pas représentatif et c'est une raison pourquoi il est préférable de juste déréglementer les frais et mettre fin à la symétrie des frais;
  4. Indexer à l'IPC ne réglera pas le sous-financement des universités considérant 1) et 2);
  5. Indexer à l'IPC n'aidera pas les universités à se démarquer plus dans des champs différents et n'aidera pas à augmenter la compétitivité des universités et;
  6. Indexer à l'IPC, c'est un gel des frais de scolarité en termes réels! C'est encore pire si aucun rattrapage n'est permis!
Par ailleurs, ce qui est drôle c'est que l'ADQ veut tout simplement indexer à l'IPC mais veut bonifier le régime de prêts et bourses. Il est bien plus préférable de déréglementer les frais, mettre fin à la symétrie de ceux-ci et ensuite bonifier l'aide financiére en ciblant les moins aisés.

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La vie en rose

Si je me présentais devant un comité ou dieu avant ma conception et qu'on me demandait où je voudrais venir au monde à n'importe quel temps dans l'histoire de l'humanité et à n'importe quel endroit. La seule condition c'est je devrai être un pauvre toute ma vie. Je demanderai aujourd'hui aux États-Unis parce que c'est l'endroit où la condition de vie des pauvres dépasse celle des rois du 18éme siécle.

C'est vrai, les Américains :
  1. Consomment plus de biens et services qu'en 1970 et sont de plus en plus diffus;
  2. Les ménages les plus pauvres ont accés à plus de biens et services(et sont plus diffus) que les tous les ménages aux États-Unis en 1971;
  3. Le temps de travail nécessaire pour acquérir un panier alimentaire de douze biens (comme des oeufs, du bacon et du lait) au salaire moyen est plus que cinq fois moins important qu'en 1919;
  4. Le temps de travail nécessaire pour acheter dix gallons d'essence est tombé à 1.9 heures de travail comparativement à 7.4 en 1919. Cela ne considére pas la distance que vous pouvez parcourir avec 10 gallons (l'automobile normale a vue son efficacité énergétique augmenté de 71% depuis 1973 comme je le notais dans mon article du Post);
  5. Le nombre moyen d'heures travaillées est à la baisse, mais ce qu'on obtient (compensation réelle totale) en une heure de travail a augmenté par 200% depuis 1947;
  6. L'espérance de vie a augmenté et le nombre d'heures de travail a diminué, les heures de temps libres sont considérablement plus nombreuses. En fait, les Américains travaillent environ 25% du temps où ils sont éveillés comparé à 45% en 1950 et 35% en 1973;
  7. Le taux de survie pour la plupart des maladies est à la hausse;
  8. À cause de la mondialisation, les Américains ont accés à plus de films parce qu'il est plus facile de rendre profitable une oeuvre cinématographique et;
  9. peu importe ce qu'on pense, il est toujours plus profitable d'investir dans les marchés financiers malgré quelques fluctuations.

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dimanche 3 août 2008

RIP : Alexandre Soljenitsyne

Auteur conservateur traditionnaliste, Alexandre Soljenitsyne a réveillé le monde entier à l'horreur des goulags et à la nature liberticide du communisme. Malheureusement, il est décédé hier à l'âge de 89 ans.

J'ai été enchanté (horrifié par la réalité présentée) par les livres de Alexandre Soljenitsyne, mais je dois admettre ne les avoir compris totalement bien plus tard. Ce que Soljenitsyne nous rappelle peut, à mon avis, être divisé en deux points.
  1. Le communisme est exactement comme le fascisme dans sa finalité et dans sa forme (seuls les motivations de chacun sont différentes).
  2. L'identité d'une société repose sur le maintien de certaines "valeurs" qui ont pris forme - et continuent d'évoluer - librement. Toute tentative de "redessiner" une identité créera une société incapable de se reconnaître comme la Russie dans laquelle Soljenitsyne est revenu en 1994.
Ces oeuvres démontraient non seulement la nature liberticide et antilibérale du communisme mais aussi ses conséquences dans l'avenir. La destruction des familles et l'incapacité de s'identifier à une société à détruit la confiance de la société russe. C'est cela que nous rappelle Soljenitsyne.

C'est pour cela que je ne pleure pas la mort de Soljenitsyne, je fête sa vie, ses oeuvres et son héritage intellectuel.

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samedi 2 août 2008

Une drôle d'idée(bis)

Barack Obama propose d'offrir USD$ 1,000 en taxant les profits des grosses entreprises pétrolières. Le but serait de corriger les abus fait par les grandes entreprises et réduire les prix de l'essence.

Donc si je comprend bien, on taxe un peu plus les profits les méchantes pétrolières et on redonne l'argent aux consommateurs pour qu'ils consomment plus. Donc pour réduire les prix, il propose de subventionner la demande en taxant plus le profit de ceux qui offre? Pas sûr de suivre la logique là...
C'est peut-être aussi logique que l'idée de John McCain d'offrir 300 millions de dollars pour l'invention automobile du siécle comme si la promesse de milliards de dollars pour une telle invention ne suffisait pas.

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Idées de droite et identité

Un ami m'a dit que les jeunes libéraux ont été traités de «néolibéraux et d'antinationalistes». Cette idée qu'être libéral (dans le sens classique)implique une haine de l'identité Québécoise est vastement répandu. Néanmoins, je ne vois pas nécessairement d'opposition entre les deux.

Après tout, l'ADQ a obtenu 41 siéges en 2007 en associant liberté économique et affirmation identitaire. Comme si une société confiante passait par moins d'État et plus d'entrepreneurs laissés libres.

C'est peut-être neuf comme idée au Québec, mais pas à l'étranger. Margaret Thatcher a gagné ses élections en Angleterre en qualifiant la privatisation de «capitalisme populaire (...) qui n'est rien de moins qu'une croisade pour l'émancipation économique de la nation (...) voilà ce que c'est un peuple, une nation». Elle faisait le lien qu'une société fière et confiante devait être libre économiquement et encourager la propriété privée.

Voilà peut-être une possibilité d'élément à ajouter au discours de droite économique...

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vendredi 1 août 2008

Aucune médaille assez mince

Avec USD$11.7 milliards de profit net pour ce trimestre, il est facile de critiquer Exxon Mobil. Mais aucune médaille n'est assez mince pour n'avoir qu'un seul côté.

En premier lieu, Exxon Mobil paiera presque $11 milliards en impôts aux États-Unis(pour ce trimestre). C'est peu dans l'ensemble des revenus aux États-Unis, mais ca doit définitivement être plus que plusieurs millions d'Américains par année.

La marge de profit moyenne des pétrolières n'est pas si loin des autres entreprises sur le S&P 500 (9.7 % contre 8.5%).

Par ailleurs, la part de la production internationale de pétrole des compagnies comme Exxon et British Petroleum est assez mince comparé aux entreprises nationales qui sont assises sur les plus grandes réserves de pétrole inutilisées. C'est encore plus ridicule quand on regarde quelle proportion des réserves sont utilisées par les pétrolières privées. Les pays de l'OPEP sont probablement plus aptes à manipuler les prix du baril et ce à des fins politiques.

Le vrai point sur lequel il faut s'indigner, c'est les subventions que le gouvernement Américain attribue aux compagnies de pétrole.

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Changement de style

J'ai, comme vous pouvez le constater, éliminé les anciens messages. J'ai décidé de réduire ma fréquence de posts ainsi que le style derriére. Aprés des discussions avec des amis, j'ai réalisé que le style que j'avais adopté n'était pas exactement le style je voulais avoir. Je recommencerai à blogger avec un style différent, plus posé et plus rigoureux que dans le passé au lieu de me laisser aller sur des coups de gueule. Les posts seront plus concrets, plus courts et plus plaisants à lire.

J'ajouterai aussi plus bas, les articles que j'ai publié dans The Métropolitain et The National Post.

Au plaisir,

Vincent.

Why do we need a minister of international trade?

THE NATIONAL POST - 28 juillet 2008
Why do we need a minister of international trade?
Vincent Geloso

Last week, Canada went to the Doha world trade talks in Geneva committed to a contradiction: It sought to have global agricultural subsidies eliminated or reduced, but not its own. Michael Fortier, Minister of International Trade, appeared to be confident that Canada could protect its own supply-managed sectors, including dairy and poultry industries, while convincing others to remove their barriers. It’s a very paradoxical and even embarrassing stance, one that probably contributed to the collapse of the WTO talks. It might also make us wonder why we have a minister of international trade.

The ministry is actually very badly titled. It should be named the “Ministry of Managed Trade.” The Ministry of International Trade has consistently sought to have all supply-managed agriculture designated as “sensitive products,” thereby allowing Canada’s key farm products to be subject to a smaller cut in tariffs than other products. In a way, Fortier is trying to bargain for free trade where we already have free trade and for maintained protectionism elsewhere. Is that really advocating free trade?

Like most countries, Canada seeks reciprocity. We will only lower barriers if others do. But this idea of reciprocity reinforces the fallacy that import barriers are assets that can be bargained away, when in fact they are liabilities. Canada negotiates as if supply management boards and tariffs were actually something that made Canadians better off. But that is not the case. Instead, they should be eliminated. Supply management agencies such as the Canadian Dairy Commission (CDC) and provincial farm organizations reduce the supply of milk and other products to bump up prices at the expense of consumers. Protected behind tariff barriers of 200% to 300% varying by product, dairy and poultry producers can thus “tax” consumers. Refusing to question these policies and considering them as assets that Canada must only dispense with if others do the same is not free trade, it is managed trade based on the fallacy that trade protection is beneficial.

Following the collapse of the Doha trade talks in Geneva, it is reasonable to question the relevance of the Ministry of International Trade. The most recent statistics on agriculture in Canada, released last Friday by StatsCan, show that farms are getting bigger, thus gaining access to economies of scale as smaller farms disappear. This means that at least some Canadian farmers should now be more able to compete in international markets. They could easily survive without the help of the government.

Instead of supporting the farm marketing regime behind the fallacies of reciprocity and trade deals, Canada should begin looking at unilateral actions to dismantle its own farm protectionism. We have everything to gain: In the last 14 years, the price of milk in Canada increased 57.6% — two times faster than inflation — while production costs dropped by 6.1%. As the price rises, the quantity demanded drops, which explains why liters of milk consumed per person dropped 17.5% between 1987 and 2007. According to the Montreal Economic Institute (MEI), milk consumption will drop an additional 12% between now and 2020. Dairy and poultry supply management in Quebec costs $300 per family. This is what the Ministry of International Trade has been trying to protect. Is depriving lower income families of milk to help agricultural fat cats “defending Canadian interests”?

Australia, New Zealand and the U.K. got rid of supply management and now rely more on free markets. The case of Australia — which invented supply management in the 1920s — is the most striking: In 2000, Australia enacted a fundamental reform of supply management in the dairy industry. It eliminated support prices and implemented transitional aid programs for the producers who had lost, amongst other things, the value of their quotas. According to the MEI, real prices of “brand-name” milk and “no-name” milk respectively dropped 18% and 29%, providing AUS$118-million in savings for consumers annually. Australian dairy producers adapted by having bigger herds and enlarged their farms to be able to compete. Others modernized themselves or developed other areas of agricultural production. They did not need any help to survive in a freer market.

Canada should learn from the Australian reform and do the same. By acting unilaterally to remove barriers and abolish subsidies, Ottawa would deliver benefits to all Canadian consumers.

Ottawa has been advocating free trade of manufactured goods and liberalization of international financial services for years. On agriculture, Canada could join Australia and send a message to the World Trade Organization. But if that happens, what will Michael Fortier do? Canada would have a ministry of international free trade with nothing to manage. Then we could abolish the post.

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Inelastic gas

THE NATIONAL POST - 23 juillet 2008
Inelastic Gas
Vincent Geloso

With the sharp rise in the price of oil, everybody expects a big drop in consumption of oil products. At the gas pumps, for example, the increase in the price of gasoline over the last two years is now similar to the magnitude of the increases in the 1970s and early 1980s. Will consumers today dramatically change their behaviour as they seem to have done 30 years ago?
Conventional wisdom says they will. So do the proponents of carbon taxes. Put a big carbon tax on gasoline, they say, and consumers will stop using gasoline to such a degree that carbon emissions will decline dramatically. Statistics Canada retail sales data released this week appear to show a change in gasoline demand. Certainly that’s how the media reported the numbers. But is gasoline and oil consumption falling dramatically, as implied by the headlines and theory?

In economics, the degree to which consumers will respond to a price change in a product is called its elasticity. If the price of gasoline rises by 50%, and consumers cut their use of gasoline by 50%, gasoline would be considered a very price elastic commodity. If consumers can react quickly, demand is elastic, otherwise it is inelastic.

There are many reasons to be skeptical of claims that a carbon tax or a equivalent rise in oil prices will cause drastic changes in consumption patterns. Despite the hype, the rise of oil prices has not been matched by correspondingly sharp declines in demand. This suggests inelasticity. Even if prices go up, demand remains strong. Gasoline, it turns out, is a very inelastic commodity in the short run. It may be more elastic with time, as people move slowly to adapt to the new price levels. Let’s put it this way: It may take a lot of time for a carbon tax or the price rise in gasoline to have a dramatic impact on demand and, thus, carbon emissions.
Looking at data from the United States, we can compare the impact of rising gasoline prices today with the oil shock years of the 1970s. Today, Americans spend 7% of their income on gasoline. In the 1970s, they spent twice as much. Part of the reason for that is increased fuel efficiency. The U.S. Energy Information Agency statistics show that the composite motor vehicle fuel rate (trucks, SUVs and passenger cars) in miles per gallon rose 42% from 1973 to 1991. As for the passenger car alone, since 1973 it’s fuel efficiency has gone up by 71%. This efficiency gain is bound to have a significant impact on consumption and the price elasticity of gasoline.

Put another way, gasoline as a percentage of the total cost of owning a car dropped from 33% in 1975 to 17% in 2006. At the same time, the real income of Americans has increased by 60%. Since the ’70s, the amount of energy needed to produce one dollar of GDP has gone down by 51% from 1970 to 2007 (see graph 2). We produce more with less energy. These two factors combined — less fuel use and richer consumers — mean that the incentive to cut fuel consumption is much less than it was in the 1970s.

If gas takes a smaller share of the budget of American consumers, it means that prices changes like those we see now will not affect consumers as it did before. Sure, consumers are reacting by changing some of their consumption patterns: public transit usage has gone up, people are switching to smaller vehicles and driving less. But not by much. Travel on all roads and streets decreased by 1.8% for April, 2008, as compared to April, 2007, according to the Federal Highway Administration. During that time, the price of gasoline rose 75%, suggesting a severe degree of inelasticity. Fuel consumption averaged 20.4 million barrels a day in the four weeks ended June 6, 2008, down 1.3% from a year earlier. On top of this, since April, 2006, the total driving distance by all Americans has been going down, but only by 2.6%.

But which part of these small declines can actually be attributed to rising oil prices? We are, clearly, in some kind of economic slowdown. Is the truck business declining because of gas prices, or because of the meltdown in U.S. housing activity, where small trucks play a big role? An economic slowdown in the United States (or a recession according to some) may be driving gasoline consumption even more than price. The modifications on the consumer side are undeniable, but they are not strong.

With a real price surge similar to the ’70 and ’80s, we might have expected consumers to react strongly. But they haven’t, at least not thus far. In the short run, changes in oil price will only cause a proportionally smaller reduction in consumer demand. What can change consumer tendencies can only be achieved in the long run, with increased and/or more efficient means of production, new substitutes (that will be relatively cheap) and new technologies. These are precisely the elements — rather than price — that have gotten us to use less gas since the 1970s.

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Quebec's weird gas policy

FULL COMMENT - THE NATIONAL POST - 22 juillet 2008
Quebec's weird gas policy
Vincent Geloso

Quebec always need to set itself aside from everybody else, sometimes in very strange fashions. Amidst consumer complaints about high gas prices, the Quebec government surrendered to the demands of independent retailers last Friday, raising the minimum price of gas at the pump in the Saint-Jerôme area, on the north shore of Montreal, to $1.22 per litre.

With oil prices are skyrocketing, it seems strange that a governmental agency saw fit to hold off the competitive forces of the market exactly when consumers need them most.

Close to a decade ago, the Quebec government implemented a minimum price that no retailer could undercut, with the intent of protecting small retailers from “unfair” competition from big oil corporations. Independent retailers were complaining that they couldn’t compete with companies like Costco, which was offering gas below production costs.

But the “independent” retailers bear their name badly — they are not really independent at all. They supply themselves at the refineries of the big oil corporations and thus need to sell gas above the price they paid to acquire it. Since they lack the market access, vast distribution networks and general economies of scale found in larger companies, small retailers can’t play price-war games like the big guys. Luckily for them, the government controls prices, making true competition impossible and leaving the consumer holding the short end of the stick; the independent retailers have no incentives to compete and improve their services.

The ultimate proof of small retailers’ inability to compete is that, to stay afloat, they have to lobby the government to increase pump prices exactly when oil prices are at their highest in nearly 30 years. I am speechless as to why nobody in the Quebec media noted this absurd paradox.

To add insult to injury, the independent retailers, who have successfully lobbied the government to raise prices on three consecutive occasions, are claiming that they are doing this to protect capitalism. If these price controls were removed, they say, competition would suffer because the number of retailers would decrease.

If they really believe this, their vision of competition is one where nobody competes to win. And we don’t call that capitalism, we call it socialism.

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Quebec's daycare headache

FULL COMMENT - THE NATIONAL POST
Quebec's Daycare Headache: Union refuses choice for parents - July 24, 2008
Vincent Geloso

The Ontarian company Kids & Company wants to open a private daycare in downtown Montreal. But the Centrale des Syndicats National (CSN), the union that represent childcare professionals province-wide opposes it as it has systematically opposed every proposal offering more choice to parents.

Since 1996, Quebec has offered public daycare to parents for $7 per day. As usual, the government does a poor job of it. The low price of putting a kid in daycare — an inferior alternative to targeted allocations for poorer families — has everyone flocking to the public system. Unsurprisingly, demand outstrips supply, sticking parents with waiting lists for a generally lousy service. But there is a winner in this rotten system: the labour union that represents daycare workers.

The CSN has opposed free choice for parents at every turn. It maintains a monopoly over workers in a sector that is, by all measures, a monopoly itself. The union takes families hostages when it’s workers strike and uses this weapon to exact higher wages and better working conditions from the government. It flexed this muscle most recently in 2003, when a one-day CSN general strike (joined by the other big unions in Quebec) denied daycare services to hundred of thousands of families.

In such a situation, it is obvious why the union doesn’t want competitors diluting its power. Frustrated parents who care about their kids have been trying to go to the private sector, but it is so regulated that it can’t charge more than $7 per day without a cut in its government subsidy. Some private daycares have sought permission to increase their fees for parents who are willing to pay, but the government has refused and the issue is now in court.

The worst part is that the union’s main argument is that only the rich can afford the service from Kids & Company. Even if this is true, it is not an argument against privatization. Rich parents who pay more for private daycare will remove their children from the public sector, thereby reducing the strain on an already overextended system. Does the CSN have a problem with spending the same amount of resources on fewer children? Especially when the kids who stay need this service more than those who leave?

CSN president, Claudette Carbonneau, was schedule to answer questions like these in an interview on RadioXTRM — a web-based talk radio show in Quebec — only to have her assistant cancel at the last minute, sputtering ridiculous excuses, not realizing she was on air. Perhaps they belatedly noticed the show's editorial stance — it favoured giving the choice back to parents. But far be it from the CSN to answer to those it harms.

Being a parent is tough enough. Living in Quebec doesn’t make it any easier.

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Vincent Geloso

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